Iro-quoi?

Je suis une mamie qui aide sa petite-fille de 9 ans à faire ses devoirs. Cette semaine, elle avait à retenir quelques informations quant aux Iroquoiens. Lorsque j’ai étudié l’histoire du Canada, j’ai appris qu’il y avait des Iroquois, des Algonquins, des Apaches mais jamais d’Iroquoiens. Pouvez-vous m’expliquer?

France L., Sherbrooke

Je suis une mamie qui aide sa petite-fille de 9 ans à faire ses devoirs. Cette semaine, elle avait à retenir quelques informations quant aux Iroquoiens. Lorsque j’ai étudié l’histoire du Canada, j’ai appris qu’il y avait des Iroquois, des Algonquins, des Apaches mais jamais d’Iroquoiens. Pouvez-vous m’expliquer?

France L., Sherbrooke

Les connaissances par rapport aux autochtones d’Amérique se sont grandement affinées au fil des ans. Il y a encore beaucoup de chemin à faire, mais il est évident que l’on n’enseigne plus l’histoire des Premières Nations de la même manière qu’il y a 40 ou 50 ans.

Par exemple, selon le souvenir que garde ma mère de ses leçons d’histoire (quand l’Église avait encore la mainmise sur l’éducation), il y avait les « bons » Amérindiens (Hurons et Algonquins, alliés des Français) et les « méchants » (Iroquois, alliés des Anglais). Une telle façon d’enseigner, empreinte d’autant de subjectivité, n’a évidemment plus sa place aujourd’hui.

Le mot iroquoien, dont j’ai entendu parler pour la première fois au secondaire, est un québécisme qui fait référence essentiellement à une famille linguistique. Au Québec, les nations qui en font partie sont les Hurons-Wendat et les Mohawks. On pense qu’il y avait aussi une troisième nation, que l’on désigne aujourd’hui comme les Iroquoiens du Saint-Laurent, et qui aurait disparu, peut-être exterminée par les deux autres. Ce sont ces Iroquoiens que Jacques Cartier aurait rencontrés lors de son passage dans la vallée du Saint-Laurent. Toutefois, quand Champlain arrive en Nouvelle-France 70 ans plus tard, il ne trouve aucune trace des établissements autochtones le long du fleuve évoqués par Cartier dans son récit de voyage.

Comme ces nations parlaient des langues de la même famille et partageaient un mode de vie similaire, on les a regroupées sous le terme Iroquoien, dérivé d’Iroquois, pour en faciliter l’étude. Sachez d’ailleurs qu’il y a plusieurs autres Iroquoiens en Ontario et au sud de notre frontière, jusqu’en Virginie et en Caroline du Nord. Même les Cherokees, qui vivent aussi loin qu’en Oklahoma, parlent une langue iroquoienne.

Parallèlement aux Iroquoiens, on a fait un regroupement similaire avec l’autre grande famille linguistique autochtone du Québec : les Algonquiens. Le mot algonquien, dérivé d’algonquin, comprend donc les Algonquins, les Abénaquis, les Cris, les Innus, les Attikameks, les Malécites, les Micmacs et les Naskapis. Encore là, il y a des Algonquiens bien au-delà des frontières du Québec, jusqu’aux contreforts des Rocheuses canadiennes et américaines (les Pieds-noirs et les Cheyennes, notamment).

Et les Iroquois dans tout ça? Il s’agit d’un regroupement de cinq nations iroquoiennes qui peuplaient essentiellement le nord de l’État de New York et dont font partie les Mohawks. Les autres sont les Senecas, les Oneidas, les Onondagas et les Cayugas.

Quant aux Apaches, je doute que ce soit dans vos leçons d’histoire du Canada que vous en avez entendu parler : ils vivaient dans le sud-ouest des États-Unis et le nord du Mexique. Il y a donc plus de chances que vous les ayez connus dans un bon vieux western américain.

Perles de la semaine

Protégez-vous… des perles de traduction!

  • Fire, oven and microwave safe (résiste au feu, va au four et au micro-ondes)
    Incendie, d’un four micro-ondes et un coffre-fort
  • Spray onto application area (vaporiser sur la surface d’application)
    Pour nettoyer, éjaculer dans le surface
  • Approximate date of ship (de livraison)
    Date approximative du navire.
  • 4-drawer interior chest (huche à quatre tiroirs).
    Poitrine intérieure de tiroir
  • Winter slip prevention (prévention des chutes en hiver)
    Hiver caleçon la prévention